né et mort à Paris. Issu d’une famille très riche de teinturiers, alliée à la famille Gobelin. Calviniste, il est toutefois membre du grand conseil d’Henri III, de 1589 à 1593. Fidèle d’Henri de Navarre, il reste à son service lorsque le Béarnais monte sur le trône de France. Après une solide formation juridique, il part en voyage en Allemagne et en Italie ; il s’y trouve en 1572 et échappe au massacre de la Saint-Barthélemy, d’où sa décision de ne pas se hâter à rentrer en France, en partant à Constantinople (1573). Rentré en France en 1574, il brigue des charges judiciaires malgré l’interdiction d’accès aux huguenots car il bénéficie de la protection du roi. En 1593, Henri IV l’appelle à la conférence de Mantes puis, en 1595, il est nommé président de la Chambre de Castres, chargée des affaires judiciaires touchant les protestants du Languedoc. En 1600, il arbitre la conférence de Fontainebleau qui, en présence du roi, oppose le catholique Du Perron au théologien huguenot *Duplessis-Mornay. Conseiller d’Etat et pressenti pour l’ambassade vénitienne, il doit auparavant abandonner sa religion (avril 1601) pour occuper le poste en mai. Cette conversion très « politique » est jugée guère sincère par ses coreligionnaires. Ambassadeur de France à Venise du 6 août 1601 au 30 décembre 1607, il a joué un rôle central dans le dénouement du conflit de l’Interdit, aux côtés des cardinaux du *Perron et du cardinal de *Joyeuse. Il meurt le 25 février 1610 alors qu’il devait partir comme ambassadeur auprès des princes catholiques allemands et Sarpi évoque son décès dans sa lettre (1610-03-30 à Groslot).
*Canaye de Fresnes
Canaye de Fresnes
Philippe
Date naissance
1551
Date mort
1610