*Ferrier

est un ministre réformé, pasteur à Alès puis à Nîmes de 1601 à 1613, quand il a été excommunié de cette Eglise, pour rebellion et malversations. Il a fait scandale dès 1602 en soutenant que le pape était l’antéchrist incarné. Le Rôle des ministres déposés et apostats dressé par le synode national de Tonneins : « J. Ferrier, ci-devant pasteur et professeur dans l'église et université de Nîmes, personnage de haute stature, ayant les cheveux noirs et frisés, le teint olivâtre, les narines ouvertes et les lèvres fort grosses, censuré plusieurs fois, ensuite suspendu pour ses malversations et rébellions, ayant abandonné le saint ministère, excomunié de nos églises le 14 juillet 1613 desquelles il s'est entièrement séparé à l'âge d'environ trente-huit ans. Plus tard, lors du synode de Saumur, il a tenu des positions très favorables à la cour. Converti au catholicisme, il s’installe à Paris où il met sa plume au service de Richelieu qui le nomme conseiller d’Etat (1622) et il s’illustre dans la polémique politique où il défend une forme de “gallicanisme protestant”.