Au vu de tous ces éléments, nous avons décrété :
D’abord à propos de l’église :
• premièrement, à la porte du tabernacle de la très sainte eucaristie, sera placé un conopée de soie pourpre,
• deuxièmement, seront institués la Confrérie de l’Habit de Marie et un autel des tertiaires de notre ordre, dont le correcteur sera le père Jean Jérome Falier ? .
• troisièmement, que l’office de saint-Onuphre, qui tombe le jour de saint-Barnabé, soit transferé à un autre jour,
• quatrièmement, que le nœud mobile du calice soit réparé et qu’on ne l’utilise plus avant cette réparation,
• cinquièmement, pour le chœur, que l’on fasse l’acquisition d’un nouveau Martyrologe, avec les annotations de Baronius.
• sixièmement, que prime (1) ne soit plus dite immédiatement après matines (2) , mais après le lever du soleil et que les frères se divisent en deux chœurs égaux et que, les jours de fête, on chante la 9e leçon.
A propos du reste :
• premièrement, prieur veillera à ce que non seulement les prêtres mais aussi les clercs et les convers se confessent au moins une fois par semaine et (afin que nul ne puisse se dérober) il nommera exactement 4
confesseurs auxquels il faudra se confesser , à l’exclusion d’autres, selon les Constitutions.
• deuxièmement, que le père-maître Sebastien lise des cas de conscience, au moins deux fois par semaine, sur lesquels les clercs et les prêtres (selon leur rang) feront part de leurs réflexions. Ceci se fera le
dimanche ou tout autre jour jugé opportun par le prieur et le lecteur.
• troisièmement, le prieur veillera à ce que les convers récitent la doctrine chrétienne par chapitre, au moins une fois par semaine, jusqu’à ce qu’ils la sachent parfaitement.
• quatrièmement, personne ne sortira du couvent sans un compagnon, sauf l’économe, le procureur et les convers quêteurs.
• cinquièmement, sous peine de prison, le père-maître Augustin ne devra sorti d’aucune manière du couvent si ce n’est rarement et avec un compagnon désigné par le prieur. Il ne lui sera permis de célébrer la messe
que parfaitement ; d’ici un mois, il devra apprendre les cérémonies du Missel romain et les suivre sous peine de perdre son rang dans le couvent.
Il a affirmé avoir confessé ses péchés à un prêtre séculier, or nous déclarons ces confessions nulles. Dès lors, il ne devra plus se confesser auprès de ce prêtre mais, chaque semaine, auprès de l’un des
confesseurs désignés par le prieur.
S’il n’y parvient pas et s’il quitte les frères pour les laïcs ou s’il joue avec des laïcs (surtout aux jeux de hasard), qu’il soit soumis à la même peine.
• Enfin sixièmement, le prieur interdira que le frère Sébastien ne fasse aucun commerce ; il sera publiquement corrigé chaque fois qu’il proferrera des mots obscènes ou indigne d’un religieux.
Il sera interdit que le convers de Mestre ne quête au nom de notre couvent et dorme à Venise chez des femmes de mauvaise vie ; sinon il sera emprisonné pendant quelques jours, au pain sec et à l’eau.
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