*Giustiniani

né et mort à Venise. Il appartient à une des plus anciennes et plus riches familles patriciennes de la République et, à ce titre, il est du parti des Vieux favorables à une relation pacifiée avec Rome. Il se consacre entièrement à la carrière politique. Le 18 mars 1605, il est nommé ambassadeur en Angleterre mais il prend son poste le 5 janvier 1606 alors que les circonstances sont difficiles : en Angleterre, le roi Jacques 1er a échappé de peu à la conjuration des poudres, alors que Venise vient d’entrer dans les affres de l’Interdit et que P.S. vient tout juste d’être nommé consulteur et que le jeune Leonardo *Donà vient d’être élu doge. Il quitte l’Angleterre le 23 novembre 1608. Dès le 6 mars 1610, il est envoyé en France pour succéder à Antonio *Foscarini et Sarpi le présente à Castrino (lettre 1610-03-16) avec une certaine méfiance : L’ambasciator nuovo per costì è huomo di molta capacità, prudente et savio, ma papista, et non per ignorantia ma per elettione, onde merita tanto per esser guardato. Fra Paulo ha con lui corrispondenza publica ma, in secreto, confidenza nessuna. Egli procurerà di haver conversatione con luterani, con Casaubona et con il signor C[astrino], quali faranno bene haver prattica sua, ma con cautione. Sarpi communique sa méfiance à Duplessis (lettre 1610-08-14) et à *Groslot (lettres 1610-04-27, 1610-12-21). La mort d’Henri IV retarde son entrée en charge. Sa nomination met un terme au bénéfice de la valise diplomatique pour Sarpi et ses correspondants français (1610-12-21 à Groslot, 1611-01-01 à Groslot, 1610-06-08 à Groslot où Sarpi le juge troppo papista , 1612-09-25 à Groslot où Sarpi écrit qu’il non è buono ). De 1614 à 1619, il est envoyé auprès de l’empereur Matthias puis, de 1620 à 1627, à Constantinople.