(1) Le visiteur est Filippo Ferrari (1570-1626), vicaire général de l‘ordre au moment de la visite ; le général élu le 23 mai 1618, Baldassare Bolognetti, ayant été créé évêque de Nicastro le 24 janvier 1624, Ferrari a été nommé au vicariat. Il a été prieur général à l’époque de l’interdit de Venise pendant lequel il a soutenu Sarpi. Voir l’article de Boris Ulianich, Paolo Sarpi, il generale Ferrari e l'Ordine dei Serviti durante le controversie veneto-pontificie, Roma, edizioni dell’Ateneo, 1967.
Cette visite, obligatoire annuellement depuis le concile de Trente, a pour but de vérifier la bonne tenue matérielle, administrative, économique, morale et spirituelle du couvent pour que la mission de l’ordre soit correctement réalisée ; dans la pratique, ces visites ne sont pas aussi fréquentes que les décrets le demandent.
(2) Dans la théologie de l’eucharistie proclamée par le concile de Trente, le tabernacle témoigne de la transsubstantation, c’est-à-dire de la présence réelle du Christ dans le saint sacrement, d’où le soin particulier que lui apporte le visiteur.
(3) Le conopée est une sorte de ‘petit rideau’ qui couvre la porte du tabernacle pour rappeler symboliquement la tente de l’Exode qui a abrité l’arche d’alliance.
(4) Parmi ces aumônes, on peut noter l’aumône annuelle de trois staia de sel accordée par la République (ASV, S. Maria dei Servi, busta 35, n.7).
(5) La renonciation à la possession individuelle de biens immobiliers et mobiliers est imposée par les décrets du concile de Trente [Session XXV Sur les réguliers et moniales, § II et III] et renforcée devant notaire par les Constitutions de 1580, rédigées aussi par Paolo Sarpi, § VIII, 70.
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