né à Milan et mort à Amsterdam. Fils d’un militaire au service du grand-duc de Toscane, il fait des études au collège jésuite de Cosenza (1639-1644) puis il se rend à Rome où il entreprend des études de droit. Orphelin en 1646, il est soumis à la tutelle de son oncle paternel, vicaire à Orvieto, qui lui impose une vie austère sous la férule d’un précepteur, jusqu’en 1654. Il quitte cet oncle et commence une vie instable : Rome, Acquapendente (un retour momentanée chez son oncle, évêque du lieu), Venise où il s’abouche avec l’Académie des Incogniti, Bologne où il rencotre l’académie des Umoristi. C’est à cette époque qu’il entreprend une activité littéraire : poésies latines, épithalames, discours. Ayant décidé de tenter sa chance à Paris pour y faire fortune, il entreprend une hasardeuse marche qui passe par Lausanne où il rencontre le médecin calviniste Jean-Antoine Guérin, qui lui donne sa fille et le convertit à la Réforme. En 1660, il s’installe à Genève avec sa famille (sa fille ainée épousera le théologien Jean Le Clerc) et devient écrivain et enseignant de langue et d’histoire. Assez vite, il s’impose comme un auteur anti-catholique capable de révéler tous les rouages plus ou moins secrets de la vie politico-religieuse des cours ; il publie 36 ouvrages dont une manière de martyrologe réformé : Discorsi accademici sul martirio subito dai riformati (1661), Strage de’ riformati innocenti (1661), L’ambasciata del gallo (1664) sur le conclave qui porte à l’élection de Alexandre VII. Sa volonté de servir ses intentions le pousse à commettre de véritables contrefaçons : La vita del duca Valentino (1670) ou à s’attribuer des mérites indus comme la collecte des Lettere italiane di fra Paolo Sarpi (1673) dont il ne faut lui accorder que la publication. Il semble qu’il a trouvé ce manuscrit de Johann Albert Portner dès 1656, chez Chouet, avec lequel il travaille. Ce manque d’honnêteté lui vaut de nombreuses condamnations jusqu’au décret d’expulsion d’août 1679 qui le pousse juqu’à Paris où il est accueilli par César d’Estrées. Le roi Louis XIV lui propose sa protection en échange de sa conversion au catholicisme mais il préfère poursuivre vers l’Angleterre de Charles II, en 1680. Toutefois, il révèle trop de secrets royaux et il doit partir, en février 1683, pour la Hollande où il établit des relations avec les Français réfugiés comme Bayle. Nommé historiographe et professeur, il s’installe et poursuit son abondante production : théâtre, descriptions historiques, biographies littéraires, … .
*Leti
Leti
Gregorio
Date naissance
1630
Date mort
1701