. Gentilhomme hollandais parmi les plus en vue, il est le gendre de Oldenbarnevelt et membre du conseil de Maurits de *Nassau. A l’occasion de la •trêve de Douze-ans, les Provinces-Unies envoient des ambassadeurs pour signifier leur nouvelle indépendance politique : le 25 août 1609, sur suggestion de *Duplessis-Mornay à Maurits de *Nassau, van der Myle est envoyé à Venise afin de mettre en place un projet de nouvelle définition de l’ordre politique européen. Il s’agit d’accorder une plus grande place aux Etats réformés et de constituer un axe anti-romain auquel Venise prendrait part (voir Cozzi, Paolo Sarpi tra Venezia e l’Europa, Torino, Einaudi, 1979). Dans sa lettre à Priuli du 1609-11-20, Sarpi trace son portrait : soggetto letterato e molto capace delle cose del governo et il décrit l’accueil qui lui est réservé, évaluant l’intérêt de cette ambassade : arrivé le 13 novembre, Van der Myle présente ses lettres de créance au doge le 18 novembre 1609 et est invité trois jours plus tard à se présenter devant le sénat. Sarpi raconte que le doge l’aurait accueilli sans ouvrir ses lettres de créance, en signe de confiance. Il est reçu avec le protocole réservé aux « têtes couronnées » : le titre de Eccellenza, le velours noir sur les gondoles, il est placé à la droite du doge qui, à son entrée comme à sa sortie, se tient debout. Dans sa lettre 1609-12-09 à Foscarini, Sarpi analyse le futur des relations diplomatiques vénéto-hollandaises.
*Myle
Myle
Cornelis van der
Date naissance
1579
Date mort
1642