*Richer

né et mort à Chaource. Théologien gallican, il a d’abord embrassé les thèses de la Ligue, avant de se rallier au roi Henri IV. Docteur en Sorbonne, il devient syndic de la faculté de théologie de Paris en 1608. A l’instigation de Nicolas de Verdun, premier président du Parlement de Paris, il rédige le libelle De ecclesiastica et politica potestate, liber unus. Ecclesia et politica monarchica ad finem supernaturalem instituta [Parisiis, s.n., 1611] qui contient la doctrine de la Sorbonne à propos de l’autorité du pontife. Cet ouvrage d’un gallicanisme radical rappelle le De Republica ecclesiastica de *De Dominis mais il bat aussi en brêche l’autorité royale d’où un immense scandale et de vives polémiques ; malgré l’intervention du président Verdun, les cardinaux Du Perron et de Richelieu se dressent contre Richer qui en perd sa charge de syndic et est emprisonné jusqu’en 1629, date à laquelle il s’est rétracté.