*Vorstius ou Von dem Vorst, Conrad (1569-1622) né à Cologne et mort à Tönningen. Né de parents catholiques, il étudie la philosophie à Düsseldorf (1583-1587), à Aix-la-Chapelle et à Cologne (1589). Il refuse de souscrire aux décrets du concile de Trente et donc, ne peut recevoir le grade de maître ès-arts. Sous la houlette de Piscator (1590-93) puis à Heidelberg (1593-94) il se spécialise en théologie et obtient son doctorat. En 1595, il va a Genève où il suit les cours de Théodore de Bèze. Il enseigne au collège de Steinfurt pendant 15 ans et publie ses thèses De Prædestinatione (1597), De sancta Trinitate (1597), De persona et officio Christi (1597) qui lui valent une accusaton de socinianisme. Après la mort d’Arminius, il répond favorablement à la proposition de l’université de Leyde, pour lui succéder, et il publie son traité Tractatus theologicus de Deo sive de natura et attributis Dei [Steinfurt, 1610]. En 1611, le roi Jacques I fait brûlé ce livre et attaque les Etats qui se montreraient tolérant envers l’auteur mais les Etats-Généraux des Pays-Bas approuvèrent l’œuvre de Vorstius qui recut le soutien de Uitenbogaert et d’Hugo *Grotius. Lors du synode de Dordrecht (2 mai 1619) il fut accusé d’accord avec les blasphèmes du méchant Socin, son ouvrage condamné au feu et lui-même déclaré indigne de la fonction de professeur de l’Eglise réformée. En juin 1622, il part s’installer avec sa femme et leurs cinq enfants dans le Holstein où il espére une vie plus tranquille mais, vite assailli par ses opposants, il tombe malade et meurt en septembre.
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