Aller au contenu principal

1614-07-15.A Carleton D

1

Rendo molte gratie a Vostra Eccellenza per la risposta data a senatore Pescina di padre maestro, et per l’ufficio che delibera fare con Alberto Morton. Intorno l’apertura fatta, hoggi in senato sarà deliberato et non spero che secondo il desiderio2 . Tre suspicioni sono grandi : una generale d’esser inganati, l’altra che tutto si facia per allongare il disarmare3 , la terza che dalla trattatione che s’instituisce non nasca diffidenza di duca di Mantova verso Francia, per quale si mietti in braccio di Spagnuoli. La risposta, secondo la previdenza di padre Paolo, sarà bella et ornata, ma con negativa di ascoltare prima del disarmamento. Haveva per necessario imitar la natura, mandando inanzi le dispositioni prima che introdur la forma, overo almeno rimovendo le contrarie. è bene nondimeno sperare che il giudicio mio sia per non verificarsi, andando nondimeno preparato come se dovesse riuscir vero4 .
Li avisi del cavalier sono reali5 . Non ho potuto non maravigliarmi della malignità di chi ha finto la favola di Nicolo di Marques, per mettere in sinistro concetto. Che dell’accidente del Maffei teneva per certo quello che è occorso, che sarrebbe mal inteso et in Roma et dalli protestanti.

  • 1Le pli ne comprend pas d’adresse puisqu’il ne passe pas par le courrier mais par porteur en main propre, vraisemblablement Daniel Nijs ou Pierre Asselineau. Au dos du pli, Carleton a noté : P[adre] P[aolo] this 15th of july 1614.
  • 2Sarpi répond ici à la lettre de Carleton de la veille; l’ambassadeur y fait état de son espoir que sa demande d’audience pour le sénateur savoyard, Gian Giacomo Pescina, soit reçue favorablement.
  • 3Le traité de Milan stipule un désarmement réciproque des duc de Savoie et de Mantoue mais Carlo Emanuele —dont la nature belliqueuse est fustigée par tous- fait l’impossible pour y échapper. Le roi d’Espagne exige ce désarmement avant tout car il craint la présence de ce puissant voisin du duché de Milan ; pour sa part, le duc refuse aussi longtemps que l’Espagne n’aura pas désarmé le duché de Milan. Finalement, le 17 novembre, à Vercelli, le nonce Giulio Savelli et le duc de Rambouillet conduisent le duc de Savoie à résipiscence et engage le duché de Milan à ne pas porter les armes sur le duché de Savoie. Le duc de Savoie renvoie son collier de la toison d’or au roi d’Espagne, en marque de rupture.
  • 4En fait, le sénat vénitien a décidé le 15 juillet d’acceuillir favorabement la requête de Pescina qui est invité à se présenter le 18 du même mois.
  • 5Reprenant les annotations de Gaetano Cozzi. La lettre de Ettore Salici du 7 juillet 1614, depuis Chavenna, informe Carleton que toutes sortes de rumeurs tentent de discréditer les Vénitiens pour handicaper les négociations entre les cantons protestants et la République : un certain Niccolò de Marques aurait été exécuté pour avoir émis des points de doctrine protestante (nier la transsubstantation et refuser au pape la fonction de vicaire du Christ) et qu’un certain Maffei, lui-aussi protestant, aurait été noyé judiciairement pour protestantisme alors que c’était pour sodomie.

Type scripteur
  • Autographe

Chiffrement
  • partiellement chiffrée

Signature
  • non signée

Lieu
  • Venise

Source
  • NA PRO, SP 99-16, f. 180r.

Editions précédentes
  • G. e L. Cozzi, 1997, lettre XXII, p. 673.