Jean, surnommé Olivier, a appartenu à l’ordre des célestins dont il est sorti pour prendre le parti des armes au service du roi Henri III. Talentueux dans le maniement des armes et de la parole, il devient prédicateur ordinaire d’Henri IV et, après la mort du roi, se répand contre les jésuites. Le Dictionnaire de Pierre Bayle (vol. 2, p. 1850) nous apprend que le 17 juin 1610 cet abbé Du Bois-Olivier a publié un livre sanglant contre les jésuites, intitulé Les XII articles de foy politiques des jésuites de France avec les XIII contraires à iceux des catholiques, apostoliques & romains, auquel le père Coton* aurait répliqué par une lettre. L’abbé est évoqué comme un des auteurs possibles de l’•Anticoton. Les récits divergent sur sa fin : les uns disent qu’il aurait fini sur la potence de l’Inquisition, le 24 novembre 1610 (mais son corps a été dépendu immédiatement, ce qui est contraire aux usages : était-ce lui ?), d’autres qu’il aurait été libéré par le pape Grégoire XV et aurait fini misérablement dans un couvent romain, le 28 août 1628. Sarpi, troublé, évoque assez longuement sa fin : lettres à Groslot 1611-11-22, 1611-12-06 et 1612-02-14 et les lettres 1612-05-04 et 1612-06-22 à Jean Hotman.
*Du Bois
Du Bois